On considère les quatre nombres complexes a, b, c et d. ▼Equationdupremierdegreˊ L'équation az+b=0, avec a=0, admet une racine z=−ab. ▼▼Equationdudeuxieˋmedegreˊ On considère l'équation az2+bz+c=0, avec a=0. On pose Δ=b2−4ac∈C, ainsi que Δ=δ2, avec δ∈C. ⧫Siδestnul Alors dans ce cas il n'y a qu'une seule racine, dite double, et qui est : z=2a−b. ⧫⧫Siδestnonnul Alors dans ce cas il y a deux racines distinctes, et qui sont : z=2a−b+δ et z=2a−b−δ. ▼▼▼Equationdutroisieˋmedegreˊ On considère l'équation az3+bz2+cz+d=0, avec a=0. On commence par diviser cette équation par a=0, et on obtient : z3+abz2+acz+ad=0 Puis, on pose z=x−3ab afin d'éliminer le terme de degré 2. On a alors : (x−3ab)3+ab(x−3ab)2+ac(x−3ab)+ad=0 On aboutit alors à : x3+px+q=0avec:⎩⎨⎧pq==3a23ac−b227a32b3−a2bc+ad La méthode de Cardan (mais elle fut découverte par NiccoloˋFontana dit Tartaglia en 1535) conciste à poser x=u+v. On obtient alors : u3+v3+(u+v)(3uv+p)+q=0 Et cette égalité est vérifiée si : ⎩⎨⎧u3+v3uv==−q−3p La dernière relation est équivalente à u3v3=−27p3. On connais donc la somme S=u3+v3 ainsi que le produit P=u3×v3. Donc, u3 et v3 sont donc solution de de l'équation du second degré, de l'inconnue t, suivante : t2+St+P=0⟺t2+(u3+v3)t+u3v3=0⟺t2−qt−27p3=0 Le discriminant associé est alors q2+274p3 et suivant son signe, on aura des racines réelles ou non. Dans le cas particulier ou p et q sont deux nombres réels, on a toujours l'existence d'au moins une racine réelle. On a alors : ↬ 1er cas : si q2+274p3>0 Dans ce cas l'équation t2−qt−27p3=0 à deux racines réelles distinctes, notées t1 et t2, qui sont les expressions de u3 et v3, et de fait on en déduit les expressions respectives de u et v : ⎩⎨⎧t1t2==u3v3==2q+q2+274p32q−q2+274p3==−2q+4q2+27p3−2q−4q2+27p3⟹⎩⎨⎧uv==3−2q+4q2+27p33−2q−4q2+27p3 L'équation x3+px+q=0 à trois racines. Dans notre cas, l'une est réelle x1=u+v, et les deux autres x2 et x3 sont complexes conjuguées l'une de l'autre x2=x3. Ce qui implique que : x1=u+v=3−2q+4q2+27p3+3−2q−4q2+27p3∈R Ceci nous permet d'écrire que la solution réelle de l'équation initiale az3+bz2+cz+d=0 est z1 et est donnée par : z1=x1−3ab=3−2q+4q2+27p3+3−2q−4q2+27p3−3ab C'est le cas pour le polynôme h d'expression X3−1 dont le graphe est :
Dans ce cas précis, les racines de h sont : 1, 2−1+i3 et 2−1−i3. ↬↬ 2ième cas : si q2+274p3<0 Dans ce cas l'équation t2−qt−27p3=0 à deux racines complexes distinctes conjuguées l'une de l'autre, notées t1 et t2. Donc u3 et v3 sont deux nombres complexes conjugués l'un de l'autre. Il s'ensuit que u et v sont également deux nombres complexes conjugués l'un de l'autre. Comme la somme de deux sont deux nombres complexes conjugués l'un de l'autre vaut deux fois leur partie réelle, on a donc u+v qui est une quantité purement réelle. Donc, aux trois déterminations possibles de u (car il y a trois racines cubiques possibles pour le complexe u3), on obtient trois valeurs réelles différentes pour x=u+v, et de fait, également trois valeurs réelles différentes pour z=x−3ab. Cette situation correspond à l'existence de trois racines réelles différentes. C'est le cas pour le polynôme f d'expression X3−4X2−X+4 dont le graphe est :
Dans ce cas précis, les racines de f sont : −1, 1 et 4. ↬↬↬ 3ième cas : si q2+274p3=0 Dans ce cas l'équation t2−qt−27p3=0 à une racine double, et u3=v3=−2q. Si u est réelle et vaut u=α∈R alors v=u=α et l'une des racines recherchées est x=u+v=2α. On trouve que l'autre racine est −α (qui est une racine double). C'est le cas pour le polynôme g d'expression −X3+3X+2 dont le graphe est :
Dans ce cas précis, les racines de g sont : −1, −1 (−1 est la racine double) et 2. ▼▼▼▼Equationduquatrieˋmedegreˊ La méthode de Ferrari fût imaginée et mise au point en 1540, par le mathématicien italien LudovicoFerrari(1522−1565). Elle permet de résoudre par radicaux les équations du quatrième degré. On commence par diviser tous les coefficients de l'équation initiale par le coefficient dominant afin de normaliser l'équation initiale pour obtenir une équation du type : z4+az3+bz2+cz+d=0 Il est possible de factoriser cette équation. On pose λ∈K, et on a la factorisation suivante : (z2+2az+λ)2−[(2λ−b+4a2)z2+(aλ−c)z+λ2−d] Puis, on détermine λ pour que l'expression (2λ−b+4a2)z2+(aλ−c)z+λ2−d soit un carreˊparfait. Il s'agit d'un polynôme du second degré en z, dont le discriminant doit être nul. Ceci nous conduit à la condition : (aλ−c)2−4(2λ−b+4a2)(λ2−d)=0 Il s'agit d'une équation du troisième degré. Pour chacune des valeurs de λ alors trouvées, le terme (z2+2az+λ)2 est un produit de facteurs du second degré, et la résolution devient possible, même si cela est (souvent) laborieux. ▼▼▼▼▼Equationdedegreˊsupeˊrieuroueˊgalaˋcinq Depuis les travaux du mathématicien français EvaristeGalois(1811−1832), on sait qu'il est impossible de trouver des formules générales de résolution pour des équations de degré supérieur ou égal à cinq.