Soit n un nombre entier naturel non nul. On désigne par (un) la suite qui admet pour terme général un=2×2×⋯×2. Le terme un comporte n radicaux emboités. Ainsi on a u1=2.
Question 1
Montrez que la suite (un) est convergente et calculer sa limite.
Correction
La définition de la suite (un) permet d'écrire que un+1=2un avec u1=2. Puis dans l'hypothèse que cette suite (un) soit réellement convergente et que sa limite soit ℓ, cette dernière devrait vérifier (car x⟼2x est continue sur R+) ℓ=2ℓ ce qui nous donne ℓ=0 qui n'est pas possible et ℓ=2. Donc nous sommes invité à vérifier par récurrence l'hypothèse Pn suivante : Pn:2⩽un<2. ∙Initialiation Soit n=1, donc u1=2. On constate que : P1:2⩽u1<2 Ainsi P1 est effectivement vérifiée. ∙∙Transmission Supposons maintenant que Pn:2⩽un<2 soit effectivement vérifiée. On a alors : un+1=2un=2×un Mais comme 2⩽un<2 on en déduit alors (puisque la racine carrée conserve l'ordre sur R+) que 2⩽un<2. De fait, on obtient : 22⩽2un<22 Soit : 22⩽2un<2×2 Soit encore : 22⩽un+1<4 Donc : 22⩽un+1<2 Cependant on constate que 2⩽22. Donc on va pouvoir écrire que : 2⩽un+1<2 Finalement, on constate que l'on a : Pn+1:2⩽un+1<2 Donc, sous la condition que Pn soit effectivement vérifiée cela implique que Pn+1 l'est également. L'hérédité est donc assurée. ∙∙∙Conclusion Finalement, en vertu des axiomes de la récurrence, on a bien démontré que ∀n∈N⋆ la propriété Pn:2⩽un<2 est bien vérifiée. Ainsi nous venons de démontrer que la suite (un) est borneˊe. Il nous reste à montrer que cette suite (un) est monotone. Pour cela nous allons étudier le signe du terme un+1−un, et ceci ∀n∈N⋆. On a : ∀n∈N⋆,un+1−un=2un−un=2un−un×un Donc : ∀n∈N⋆,un+1−un=un(2−un) Or, on a montré que 2⩽un<2. Ceci implique que un>0 mais également que 2−un⩽0. De fait, on en déduit que : ∀n∈N⋆,un+1−un>0 Ainsi la suite (un) est croissante. Comme cette même suite (un) est également borneˊe on en déduit qu'elle est donc convergente. Notons par ℓ cette limite réelle. Comme la la fonction numérique réelle x⟼2x est continue sur R+ on en déduit donc que cette limite ℓ satisfait à l'égalité ℓ=2ℓ, soit ℓ2=2ℓ. On a alors : ℓ2−2ℓ=0⟺ℓ(ℓ−2)=0⟺(ℓ−0)(ℓ−2)=0 Ce qui nous donne ℓ=0 qui n'est pas possible et ℓ=2. En conclusion, la suite (un) réelle étudiée est convergente et sa limite est 2.