Un classique ! Soit n un nombre entier naturel non nul. On pose : un=k=0∑n(n+k)(n+k+1)1
Question 1
Montrez que la suite (un) converge et donner un encadrement de sa limlite.
Correction
On sait que si une suite est bornée et monotone alors elle est convergente. On constate que pour k allant de 0 à n on a : (n+k+1)(n+k+1)⩾(n+k)(n+k+1)⩾(n+k)(n+k) Soit : n+k+1⩾(n+k)(n+k+1)⩾n+k Donc : n+k+11⩽(n+k)(n+k+1)1⩽n+k1 Lorsque k varie de 0 à n, il balaye donc n+1 valeurs possibles. Ainsi on en déduit que : k=0∑nn+k+11⩽k=0∑n(n+k)(n+k+1)1⩽k=0∑nn+k1 De même, on a n+k⩾n donc n+k1⩽n1 ce qui implique que k=0∑nn+k1⩽k=0∑nn1, soit k=0∑nn+k1⩽nn+1. On peut alors écrire que : k=0∑nn+k+11⩽k=0∑n(n+k)(n+k+1)1⩽k=0∑nn+k1⩽nn+1 Puis, on a 2n+1⩾n+k+1 donc 2n+11⩽n+k+11 ce qui implique que k=0∑n2n+11⩽k=0∑nn+k+11. Ceci nous donne donc 2n+1n+1⩽k=0∑nn+k+11. On peut alors écrire que : 2n+1n+1⩽k=0∑nn+k+11⩽k=0∑n(n+k)(n+k+1)1⩽k=0∑nn+k1⩽nn+1 Ainsi : 2n+1n+1⩽un⩽nn+1 Or, on a n⟶+∞lim2n+1n+1=n⟶+∞lim2nn=21 et n⟶+∞limnn+1=n⟶+∞limnn=1. Ainsi la suite (un) est bornée. Si maintenant on suppose que la suite (un) est convergente et que sa limite réelle est ℓ alors nous sommes certain que cette limite vérifie l'encadrement suivant : 21⩽ℓ⩽1. Pour montrer que la suite (un) est convergente il suffit de montrer qu'elle est monotone. Pour se faire, étudions le signe du terme un+1−un, pour n supérieur ou égal à 1. On a : un+1−un=k=0∑n+1(n+1+k)(n+1+k+1)1−k=0∑n(n+k)(n+k+1)1 Soit : un+1−un=k=0∑n+1(n+(k+1))(n+(k+1)+1)1−k=0∑n(n+k)(n+k+1)1 Dans la première somme, celle de un+1, effectuons le changement K=k+1 ; et de fait K varie de 0+1=1 à n+1+1=n+2. Donc on a : un+1−un=K=1∑n+2(n+K)(n+K+1)1−k=0∑n(n+k)(n+k+1)1 Comme l'indice de sommation K est un indice muet, on va maintenant le modifier par k afin de faire apparaître plus clairement les simplification (par télescopage). On a alors : un+1−un=k=1∑n+2(n+k)(n+k+1)1−k=0∑n(n+k)(n+k+1)1 Après toutes les simplifications, par télescopage, il va finalement rester dans la première uniquement les deux derniers termes ; puis dans la première somme il va seulement rester le premier terme. On a alors : un+1−un=(n+n+2)(n+n+2+1)1+(n+n+1)(n+n+1+1)1−(n+0)(n+0+1)1 Soit : un+1−un=(2n+2)(2n+3)1+(2n+1)(2n+2)1−n(n+1)1 Soit encore : un+1−un=(2n+2)(2n+3)1+(2n+1)(2n+2)1−n2(n+1)2 D'où : un+1−un=(2n+2)(2n+3)1+(2n+1)(2n+2)1−n(2n+2)2 En factorisant par le terme 2n+21 on obtient : un+1−un=2n+21(2n+31+2n+11−n2) Or, comme n un nombre entier naturel non nul, on a : 2n+21(2n+31+2n+11−n2)⩽2n+21(2n1+2n1−n2) Ce qui nous donne : 2n+21(2n+31+2n+11−n2)⩽2n+21(2n2−n2) Soit : 2n+21(2n+31+2n+11−n2)⩽2n+21(2n22−n2) Soit encore : 2n+21(2n+31+2n+11−n2)⩽2n+21(n2−n2) De fait, on obtient : 2n+21(2n+31+2n+11−n2)⩽0 Dès lors, nous pouvons écrire que : un+1−un⩽0 Ce qui nous donne : un+1⩽un Donc la suite (un) est décroissante. Ceci assure sa monotonie. Comme nous avons montré précédemment que cette suite (un) est bornée alors de fait elle est convergente. Dans notre cas, la suite (un) est décroissante et minorée donc elle est bien convergente. Sa limite réelle ℓ satisfait à l'encadrement suivant : 21⩽ℓ⩽1.