Restons complexe ! Soit z un nombre complexe. On considère l'application f suivante : f:{Cz⟶⟼Cy=f(z)=z2.
Question 1
Etudier l'injectivité de f.
Correction
Soit y une image et z un antécédant. Si l'application f est injective cela signifie que l'équation y=f(z) admet toujours auplus une solution. Or, si y=f(z)=1∈C, alors cela signifie que z2=1∈C, et cela implique que z=1∈C ou z=−1∈C. Autrement dit, l'équation y=f(z) ne vérifie pas " admet toujours auplus une solution ". En conclusion, on peut dire que f n'est pas injective. Nous avons procédé par un contre exemple.
Question 2
Etudier la surjectivité de f.
Correction
Soit i le nombre complexe imaginaire tel que i2=1. Soit x et y deux réels, et on pose z=x+iy∈C. On cherche à savoir si à toute image f(z)∈C existe t'il un antécédent complexe z tel qu'il soit toujours possible d'écrire f(z)=z2∈C. Comme f(z)∈C, on peut donc poser f(z)=Z=a+ib. On cherche z=x+iy avec (x;y)∈R2 tel que z2=Z. On a alors : Z=z2⟺a+ib=(x+iy)2⟺a+ib=x2−y2+i2xy⟺⎩⎨⎧ab==x2−y22xy De plus, l'égalité initiale Z=z2 nous donne, en module, ∣Z∣=∣z2∣=∣z∣2. Ainsi on a : a2+b2=x2+y22=x2+y2 On a alors les trois équations de déterminations suivantes : ⎩⎨⎧aa2+b2b===x2−y2x2+y22xy Donc z2=Z⟺⎩⎨⎧aa2+b2b===x2−y2x2+y22xy La somme, membres à membres, des deux premières nous conduit à : a2+b2+a=2x2⟺x=±2a2+b2+a Puis, la soustraction, membres à membres, de la deuxième moins la première nous conduit à : a2+b2−a=2y2⟺y=±2a2+b2−a La troisième équation, à savoir b=2xy, doit être utiliser au travers du signe des deux membres. En effet : signe(b)=signe(2xy) Mais comme 2>0, on a alors : signe(b)=signe(xy) Cette dernière condition permet de savoir si x et y sont de même signe (si b>0) ou de signes opposés (si b>0). C'est comme cela que les deux racines carrées z se construisent par rapport aux deux choix des signes de x et y, et ces deux racines carrées sont opposées l'une de l'autre. Le cas particulier b=0 implique que Z=a est un réel pur. Auquel cas, il est évident que : ∙ si a>0 alors les deux racines carrées recherchées sont z=a et z=−a ; ∙∙ si a<0 alors les deux racines carrées recherchées sont z=i−a et z=−i−a ; ∙∙∙ si a=0 alors les deux racines carrées recherchées sont identiques, et on a z=0. Finalement, toute image complexe f(z) admet aumoins un antécédent complexe z. En conclusion l'application f étudiée est surjective. Cette application n'est pas bijective.