♣1−Famillegeˊneˊratrice ▶1−Deˊfinition:combinaisonlineˊaire Soit n∈N⋆ et soient vi∈{1;⋯;n} des vecteurs du K-espace vectoriel V. On dit qu'un vecteur u∈V est une combinaison linéaire des vi∈{1;⋯;n} s'il existe n scalaires λi∈{1;⋯;n} de K tels que : u=λ1v1+λ2v2+⋯λnvn=i=1∑nλivi ▶2−Deˊfinition:ensembledescombinaisonslineˊaires Soit n∈N⋆ et A={ui∈{1;⋯;n}} une partie de V. On note par Vect(A) ou Vect(u1;⋯;un) l'ensemble de toutes les combinaisons linéaires possibles à partir des vecteurs {ui∈{1;⋯;n}}. Donc : Vect(A)=Vect(u1;⋯;un)=u∈V,∃λi∈{1;⋯;n}∈Kn,i=1∑nλiui L'ensemble Vect(A) ou Vect(u1;⋯;un) est un sous-espace vectoriel de V sur K. Par exemple si q∈V alors Vect(q)=λq avec λ∈K. ▶3−Deˊfinition:famillegeˊneˊratrice Soit n∈N⋆ et soient U=ui∈{1;⋯;n}∈Vn. On dit que U est une famille (vectorielle) génératrice (ou système générateur) de V si : Vect(u1;⋯;un)=V On dit aussi que la famille vectorielle U engendre V. ▶4−Deˊfinition:famillelibreetfamillelieˊe Soit n∈N⋆ et soient U=ui∈{1;⋯;n}∈Vn une famille de vecteur de l'espace vectoriel V. On dit que la famille U est libre ou que les vecteurs ui∈{1;⋯;n} sont linéairement indépendants si : ∀λi∈{1;⋯;n}∈Kn,(i=1∑nλiui=0)⟹(λ1=λ2=⋯=λn=0) Dans le cas contraire, c'est-à-dire si l'on ne trouve pas n scalaires λi∈{1;⋯;n}nontousnuls tels que i=1∑nλiui=0 on dit que la famille U est lieˊe ou que les vecteurs ui∈{1;⋯;n} sont linéairement dépendants. Ainsi il est possible d'exprimer l'un des vecteurs ui∈{1;⋯;n} de U en fonction des n−1 autres vecteurs de cette même famille U. ▶5−Conseˊquence: Au sein d'une famille vectorielle libre, aucun vecteur n'est nul. Ainsi la famille U=(u) est libre si et seulement si u est non nul. De plus, toute sous- famille vectorielle d'une famille vectorielle libre est également libre. ♣2−Base ▶1−Deˊfinition:base Soit n∈N⋆ et soient B=(ui∈{1;⋯;n})∈Vn une famille de vecteur de l'espace vectoriel V. On dit que B est une base de l'espace vectoriel V si B est, à la fois, libregeˊneˊratrice dans V. Au sein d'un espace vectoriel, une base n'est pas unique ! ▶2−Premierexemple Pour tout λ non nul, la famille (λ) est une base du K-espace vectoriel K. En particulier, la famille (1) est une base de de K et on l'appelle la basecanonique. ▶3−Deuxieˋmeexemple Plus généralement, les vecteurs de Kn, notés e1=(1;0;⋯;0), e2=(0;1;⋯;0), ⋯, en=(0;0;⋯;1) forment une base de Kn et on l'appelle la basecanonique. ▶4−Troisieˋmeexemple Soit i2=−1. La famille (1;i) est une base du R-espace vectoriel C. On l'appelle la basecanonique de C. ▶5−Quatrieˋmeexemple Dans le K-espace vectoriel M2(K) les quatre matrices M1=(−1111);M2=(11−11);M3=(1−111);M4=(111−1) forment une base du K-espace vectoriel M2(K) Il en est de même que E11=(1000);E12=(0010);E21=(0100);E22=(0001) Cette dernière base s'appelle la basecanonique de M2(K). ▶6−Unreˊsultatimportant Soit n∈N⋆ et soient B=ui∈{1;⋯;n}∈Vn une famille de vecteur de l'espace vectoriel V. Pour que B soit une base de V, il faut et il suffit que, pour tout vecteur v de V, il existe une seul et unique n-uplet λi∈{1;⋯;n})∈Kn tel que v=i=1∑nλiui. Dans ce cas le n-uplet λi∈{1;⋯;n}) s'appelle le système des composantes de v dans la base B. ∙ Par exemple, on peut écrire que M=(24−37)=2E11+(−3)E12+4E21+7E22. Donc, dans la base canonique de M2(K), les composantes de M sont 2, −3, 4 et 7. ♣3−Theˊoriedeladimensionfinie ▶1−Deˊfinition On dit que l'espace vectoriel V est de dimension finie si V est engendré par un nombre fini de vecteurs. Dans le cas contraire, ont dit que V est de dimension infinie. ∙ Par exemple, en tant que K-espace vectoriel, Mn;p(K) est de dimension finie. ∙∙ Par exemple, KK est de dimension infinie. ▶2−LemmedeSteiniz Soit n∈N⋆. Si V est engendrée par n vecteurs alors toutes famille formée de n+1 vecteurs est liée. ↪ C'est souvent comme cela que l'on montre qu'une famille est liée. ▶3−Theˊoreˋme On suppose que V est de dimension finie, non réduit au vecteur nul. Alors : ■V possède au moins une base formée d'un nombre fini de vecteurs ; ■■V toutes les bases de V sont formées d'un même nombre fini de vecteurs. ▶4−Deˊfinition:ladimension Soit V un espace vectoriel de dimension finie, non réduit à l'élément nul. Le cardinal commun de toutes ses bases s'appelle ladimension de V et se note dim(V). ∙ Par exemple, une droite vectorielle est un espace vectorielle de dimension 1. ∙∙ Par exemple, un plan vectoriel est un espace vectoriel de dimension 2. ∙∙∙ Par exemple, un volume vectoriel est un espace vectoriel de dimension 3. C'est la cadre de travail du physicien en Physique classique ; ∙∙∙∙ Si V se réduit au vecteur nul alors on dit que la dimension de V est 0. ▶5−Exemplesclassiquesetimportants ∙R est une droite vectorielle sur R. ∙∙C est une droite vectorielle sur C. ∙∙∙C est un plan vectoriel sur R. ∙∙∙∙Mn;p(K) est de dimension np. ▶6−Produitd′espacesvectorielsdedimensionfinie Soit n∈N⋆. Soient V1;V2;⋯;Vn des espaces vectoriels de dimension finie sur K. Le produit V1×V2×⋯×Vn est un K-espace vectoriel de dimension finie et l'on a : dim(V1×V2×⋯×Vn)=dim(V1)+dim(V2)+⋯+dim(Vn) ∙ Par exemple, le K-espace vectoriel Kn de dimension n. ∙∙ Par exemple, le R-espace vectoriel C de dimension 2n. ▶7−Theˊoreˋme Si V est un espace vectoriel de dimension n⩾1, alors : 1− toute famille libre de V admet au plus n éléments ; 2− une famille libre ayant exactement n éléments est une base. On l'appelle "famille libre maximale dans V" ; 3− toute famille génératrice de V admet au moins n éléments ; 2− une famille génératrice ayant exactement n éléments est une base. On l'appelle "famille génératrice minimale dans V". ▶8−Theˊoreˋmedelabaseincompleˋte On suppose que V est de dimension n⩾2. On considère une base B=(ei∈{1;⋯;n}) de V et une famille libre L=(ℓi∈{1;⋯;p}) de p vecteurs de V, avec 1⩽p<n. Dans ce cas, on peut compléter les p vecteurs de L par n−p vecteurs ek(1);⋯;ek(n−p) tous choisis dans la base B, de sorte que la famille C=(ℓ1;⋯ℓp;;ek(1);⋯;ek(n−p)) soit une base de V. ▶9−Theˊoreˋme Soit V un espace vectoriel de dimension finie et W un sous-espace vectoriel de V. On a alors : 1− le sous-espace vectoriel W est de dimension finie ; 2− on a 0⩽dimW⩽dimV ; 3− si W=V alors dimW=dimV. ♣4−Rangd′unefamilledevecteurs On désigne par V un espace vectoriel de dimension finie. ▶1−Deˊfinition:lerang Soit n∈N⋆. On désigne par U=(u1;⋯;un) une famille de n vecteurs de V. La dimension du sous-espace vectoriel Vect(U) s'appelle le rang de U et se note rang(U). Donc : rang(U)=dimVect(U) ▶2−Conseˊquences Soit p∈N⋆ et U=(u1;⋯;up) une famille de p vecteurs de V. On a alors : 1− on a 0⩽rang(U)⩽min(p;dimV) ; 2− on a rang(U)=p si et seulement si la famille U est libre dans V ; 3− on a rang(U)=dimV si et seulement si la famille U engendre V. ▶3−LienaveclameˊthodedupivotdeGauss Soit p∈N⋆ et U=(u1;⋯;up) une famille de p vecteurs de V. On ne modifie pas le sous-espace vectoriel engendré Vect(U) et donc le rang de la famille U lorsqu'on fait subir aux vecteurs (u1;⋯;up) les opérations élémentaires suivantes : 1− changer l'ordre des vecteurs ; 2− multiplier l'un des vecteur par un scalaire non nul ; 3− ajouter à l'un des vecteurs de la famille U) une combinaison linéaire des autres vecteurs de la famille \mathcal{U}) ; 4− Substituer à la famille vectorielle U=(u1;⋯;up) la famille U′=(u1;⋯;up;v) dans laquelle le vecteur supplémentaire v est une combinaison linéaire des vecteurs (u1;⋯;up). ↬ Par exemple si (u;v)∈V2 alors on a rang(u;v)=rang(u;5v)=rang(3u;4v)=rang(2u;6v;5u+7v). ♣5−Actiond′unchangementdebase ▶1−Deˊfinition Soit B=(e1;⋯;en) une base de V. 1− Soit u un vecteur de V de composantes λ1;⋯;λn dans la base B. La matrice MatB(u)=⎝⎛λ1⋮λn⎠⎞ s'appelle la matrice du vecteur u dans la base B. 2− Soit U=(u1;⋯;up) une famille de p vecteurs de V. On suppose que chaque vecteur uj de cette famille (1⩽j⩽p) on a la matrice représentative dans la base B suivante MatB(u)=⎝⎛λ1;j⋮λn;j⎠⎞. Dans ce cas la matrice représentative de la famille U=(u1;⋯;up), notée MatB(U), dans la base B est définie par : MatB(U)=⎝⎛λ1;1⋮λn;1⋯⋯λ1;j⋮λn;j⋯⋯λ1;n⋮λn;n⎠⎞ ▶2−Unreˊsultatimportant Soit B=(e1;⋯;en) une base de V. Soit U=(u1;⋯;un) une famille de n vecteurs de V. Pour que U soit une base de V il faut et il suffit que la matrice MatB(U) soit inversible. ▶3−Deˊfinition:matricedepassage Soit B1 et B2 deux bases de V. La matrice de passage de B1 et B2, notée PB1⟶B2=MatB1(B2) Et on a : [PB1⟶B2]−1=PB2⟶B1=MatB2(B1) ▶4−Theˊoreˋme:actiond′unchangementdebasesurunvecteur Soit B1 et B2 deux bases de V. Soit u un vecteur de V. On note par X1=MatB1(u) et X2=MatB2(u). On a alors : X1=PB1⟶B2X2 Cette formule est extrêmement importante tant du point de vue théorique que pratique.