Régime permanent d'un système vibratoire - Exercice 1
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Lorsqu'un système physique rentre en vibration, il y a souvent deux régimes de fonctionnement différents. Il y a en premier lieu le régime qualifié de transitoire (qui ne dure que très peu de temps) et le régime dit permanent (ou établi). La détermination de ce dernier peut s'effectuer par l'intermédiaire des nombres complexes. La solution générale est, le plus souvent, l'addition des deux solutions de ces deux régimes de fonctionnements différents.
Question 1
On va considérer une approche mécanique, car très visuelle et pragmatique, du modèle. Dans le référentiel terrestre, considéré comme galiléen, on envisage une masse m, constante, qui oscille, horizontalement dans la direction ex, sous l'action de trois forces : ∙ une force de rappel à la configuration d'équilibre Fr=−kx(t)ex ou le nombre réel strictement positif k représente la raideur du rappel. ∙ une force de frottement de type visqueux, donc purement dissipative, et de formulation mathématique Ff=−fdtdx(t)ex ou le nombre réel strictement positif f caractérise le frottement lors des oscillations de la masse. C'est l'élément B sur la figure suivante. ∙ une force d'excitation extérieure sinusoïdale, de pulsation ω, de la forme F=Fcos(ωt)ex. Le nombre réel F est strictement positif. Cette force change de sens périodiquement, et la période des oscillations apparentes est T=ω2π. Cette période d'oscillation est considérée comme étant beaucoup plus petite que la période de rotation de la Terre sur elle même. Ceci est représenté par la figure suivante :
L'application de la deuxième loi de d′IsaacNewton(1642−1727), à la masse m, permet d'obtenir la l'équation suivante : mdt2d2x(t)+fdtdx(t)+kx(t)=Fcos(ωt) La force d'excitation périodique extérieure va imposer une solution de la forme, également, sinusoïdale. Cependant, la présence d'un frottement dissipatif dans le modèle, entraine une réponse deˊcaleˊetemporellement par rapport à l'excitation extérieure. Mathématiquement, ce deˊcalage physique, va se traduire par une différence de phase, un deˊphasage, noté φ. Ainsi, la solution en régime permanent sera donc de la forme mathématique : x(t)=Acos(ωt+φ) Le terme A∈R s'appelle l'amplitude et à les mêmes unités que x.
Le physicien recherche une solution permanente de la forme x(t)=Acos(ωt+φ). On pose i2=−1, et de fait i∈C. On va donc associer le nombre complexe zx suivant : zx=Aei(ωt+φ) Soit encore : zx=Axeiωtavec :Ax=Aeiφ Ce qui implique que : dtdzx=iωzx=iωAxeiωtetdt2d2zx=−ω2zx=−ω2Axeiωt De plus, on note : zF=Feiωt⟹Fcos(ωt)=ℜeˊ(zF) Ainsi, l'écriture complexe de l'équation modèle est : mdt2d2zx+fdtdzx+kzx=zF En s'imposant les deux conditions d'origines physiques k−mω2>0 et que fω>0, déterminer l'expression de la solution permanente x(t) associée à cette situation.
Correction
On a : −mω2Axeiωt+fiωAxeiωt+kAxeiωt=Feiωt En simplifiant par le terme eiωt on obtient : −mω2Ax+fiωAx+kAx=F En factorisant par Ax, on trouve que : (−mω2+fiω+k)Ax=F Soit : Ax=k−mω2+ifωF⟺Aeiφ=k−mω2+ifωF Comme F>0, on a ∣F∣=F et arg(F)=0. D'où : ⎩⎨⎧Aφ==∣k−mω2+ifω∣F−arg(k−mω2+ifω)⟺⎩⎨⎧Aφ==(k−mω2)2+(fω)2F−arg(k−mω2+ifω) Posons ϕ=arg(k−mω2+ifω), et déterminons son expression. En s'imposant la condition k−mω2>0 et que fω>0, on en déduit que : tan(ϕ)=k−mω2fω⟹ϕ=arctan(k−mω2fω) Et de fait, on a : φ=−arctan(k−mω2fω) Ceci nous permet d'obtenir : ⎩⎨⎧Aφ==f2ω2+(k−mω2)2F−arctan(k−mω2fω)⟹zx=f2ω2+(k−mω2)2Fei(ωt−arctan(k−mω2fω)) Comme x(t)=ℜeˊ(zx), on en déduit finalement que : f2ω2+(k−mω2)2Fcos(ωt−arctan(k−mω2fω))