Pour une fonction multivariée (donc à plusieurs variables) la notion de dérivée partielle seconde peut prendre une forme plus subtile. En effet, pour se fixer les idée, considérons la fonction
f, dépendante des deux variables réelles
x et
y, suivante :
(x;y)∈R2⟼f(x;y)=3x2y+xln(1+y2)+1+y4xLes deux
deˊriveˊes partielles premieˋres sont :
∙∂x∂f(x;y)=6xy+ln(1+y2)+1+y41∙∂y∂f(x;y)=3x2+x1+y22y−x(1+y4)24y3De suite, on en déduit les deux
deˊriveˊes partielles secondes qui sont :
∙∙∂x2∂2f(x;y)=6y∙∙∂y2∂2f(x;y)=−(1+y2)2(1+y4)32x(y14−y12−7y10−23y8−y6+9y4+7y2−1)Mais il est possible de dériver une première fois selon une des deux variables, puis de dériver cette dernière expression, mais cette fois par rapport à l'autre variable. On parle alors de
deˊriveˊes partielles secondes croiseˊes. On a alors les deux possibilités suivantes :
∙∙∂x∂y∂2f(x;y)=∂x∂(∂y∂f)(x;y)=∂x∂(3x2+x1+y22y−x(1+y4)24y3)=6x+1+y22y−(1+y4)24y3∙∙∂y∂x∂2f(x;y)=∂y∂(∂x∂f)(x;y)=∂y∂(6xy+ln(1+y2)+1+y41)=6x+1+y22y−(1+y4)24y3Sur cet exemple on constate l'égalité entre les deux
deˊriveˊes partielles secondes croiseˊes :
∂x∂y∂2f(x;y)=∂y∂x∂2f(x;y)En général, au point
(x;y),
cette eˊgaliteˊ n’est pas vrai !. Elle est souvent vérifiée mais ce n'est absolument pas une généralité. C'est le
theˊoreˋme de Schwarz (parfois appelé
theˊoreˋme de Clairaut) qui stipule les conditions de l'égalité.
Cependant,
en Physique classique, ces conditions mathématiques, qui permettent de permuter indifféremment les variables de dérivation,
sont toujours satisfaites. Ceci est lié à l'existence, donc la réalité, des grandeurs
f étudiées. Ceci est particulièrement utilisé en thermodynamique.