Les maths, une discipline qui récompense les plus courageux
“Je ne pense pas que tout le monde devrait devenir mathématicien, mais je crois que beaucoup d'étudiants ne donnent pas une réelle chance aux mathématiques. J'ai eu de mauvais résultats en mathématiques pendant quelques années au collège; Je n'étais tout simplement pas intéressé à y penser. Je peux voir que sans être excité, les mathématiques peuvent paraître inutiles et froides. La beauté des mathématiques ne se montre qu'à des adeptes plus patients.”
*—Maryam Mirzakhani, 2008
Photos: Maryam Mirzakhani / Source:https://www.britannica.com
L’histoire de la mathématicienne Maryam Mirzakhani,
✅ Au départ, la grande mathématicienne ne semblait pas aimer les mathématiques. Elle souhaitait devenir auteur ou politicienne, mais, en tant que meilleure étudiante de son école de filles à Téhéran, elle était tout de même déçue par la mauvaise note de maths de première année. Son enseignant croyait d’ailleurs qu'elle ne disposait d'aucune affinité particulière avec cette matière.
✅ Mais tout va vite basculer, lorsque son frère lui raconte l’histoire du mathématicien Gauss. ce fut d’ailleurs son premier souvenir mathématique. Elle a été fascinée par le génie du 18 ème siècle qui avait résolu le problème mathématique de son instituteur en quelques secondes. Il s’agissait de l’addition des nombres de 1 à 100: une équation qu’elle a réellement apprécié. "C'était la première fois que je profitais d'une belle solution", a déclaré Mirzakhani au Clay Mathematics Institute en 2008.
👍👍 Depuis cette expérience, son intérêt pour les belles formules mathématiques lui a valu un parcours sans faute en tant que mathématicienne. À 17 ans, elle a gagné sa première médaille d'or à l'Olympiade internationale de mathématiques. Puis à 27 ans, elle a validé son doctorat de l'université de Harvard. Le prix Blumenthal et le prix Satter ont fait suite à son succès, et en 2014, elle est devenue la première femme à recevoir la médaille Fields, la plus haute distinction qu'un mathématicien puisse obtenir.
Ce qu’il faut retenir ?
➡️ Avant de découvrir cette magie exceptionnelle des maths, Mirzakhani a été confrontée à des sentiments que bon nombre d'entre nous partagent : l’anxiété des maths, l’indifférence par rapport à cette matière, nous sommes confrontés à des préjugés souvent fausses. Pourtant, selon la célèbre mathématicienne, celui qui persévère sera récompensé. Comme elle le disait si bien: "La beauté des mathématiques ne se montre qu'aux amateurs les plus persévérants".
➡️ Pour pouvoir voir la beauté des maths, il faudrait commencer par l’apprivoiser. Mirzakhani a comparé ses recherches à l'écriture d'un roman, on y trouve plusieurs personnages, et on apprend à mieux les connaitre. Parce que pour apprendre les mathématiques, il faut avancer pas à pas. Chaque étape doit être fondée afin que vous puissiez avoir une base pour maîtriser des notions plus avancées.
Les freins pour progresser en maths
Les mathématiques ont un problème de réputation. Elles sont souvent considérées comme une matière fastidieuse et difficile, qu'il faut endurer plutôt que de l'apprécier.
🌟🌟 Pourtant, à mes yeux, les mathématiques sont la discipline la plus passionnante et la plus créative de toutes. Sans elles, il n'y a ni science, ni littérature, puisque le cunéiforme mésopotamien, le plus vieux système d'écriture, est un dérivé d'un système de chiffres primitif. De nombreuses générations sont rebutées par les mathématiques à l'école en voyant le travail laborieux qu'elles impliquent, comme par exemple la mémorisation des tables de multiplication et la résolution de différents types d'équations. Pourtant, ces exercices sont finalement nécessaires au développement de la capacité de calcul et de la pensée scientifique.